épisode 33 du podcast
Si vous m’écoutez ici depuis le début du podcast, voire même depuis mes débuts sur Instagram, peut-être alors avez-vous déjà su lire en moi. Sûrement d’ailleurs que vous avez pris note de certains traits de ma personnalité que je pensais bien cacher, inconsciemment j’entends. Nous pensons parfois que nos plus grandes blessures intérieures sont invisibles aux yeux d’autrui, mais la vérité, c’est que les pages de notre livre sont complètement lisibles pour quiconque nous porte un réel intérêt. Je sais, cela créé un sentiment réel d’inconfort… Celui de se sentir automatiquement jugé. La peur du jugement est d’autant plus grande :
- Si elle vient d’une personne à qui nos attribuons de la valeur aux propos,
- Si nous n’avons pas confiance en nous et en notre potentiel véritable,
- Si nous sommes particulièrement perfectionnisme, et à fortiori, constamment insatisfait de ce que nous réalisons.
Peut-être vous retrouverez-vous dans un ou plusieurs de ces points. Pour ma part, je remplis les 3 cases. Et c’est actuellement sur l’une de mes plus grandes blessures que je travaille actuellement : cette peur de ma sentir jugée, méprisée. Et par extension, vulnérable et sans valeur. Je suis persuadée que je ne suis pas la seule sur ce chemin et c’est pour cette raison que je souhaitais partager mes réflexions avec vous sur le sujet. Je ne suis pas complète ni parfaite, je suis humaine et dans cette simplicité qui m’incarne, j’aspire à panser mes plaies pour avancer encore un peu plus loin sur le chemin du bonheur;
Pourquoi avons-nous peur de nous sentir jugée ?
Nous avons peur d’être jugé, parce que c’est ainsi que la société nous a formaté. Sartre disait que l’enfer, c’était les autres. J’ai toujours adoré cette pièce, et j’ai longtemps réfléchis sur le message qu’il souhaitait nous transmettre. Je crois au final que tout ce qui touche aux relations aux autres m’a longtemps passionné. Potentiellement parce que j’ai longtemps lutté pour trouver ma place au sein d’un groupe, aussi bien dans la sphère pro que personnelle. J’adore être entourée, mais entourée des bonnes personnes. J’avance très bien seule, et je défends fermement l’idée qu’il vaut mieux avancer bien seul, que de se laisser ralentir par des relations malsaines.
Face à la peur d’être jugé :
> Le déni : nous nous renfermons sur nous-même par effet de protection. C’est légitime, mais pas nécessairement productif. Car se renfermer équivaut à remettre généralement la faute sur autrui, et à ne pas se remettre en question. Se renfermer face à la peur du jugement, c’est finalement s’avouer vaincu. Et croyez moi, vous valez bien plus que ça.
> Ou la perte de confiance en soi : c’est généralement la posture que j’aborde. Et en bref, dans ce cas là, c’est un peu la panique à bord. Nous nous laissons écraser par une vague de pensées négatives, des remises en question qui s’entremêlent un peu dans tous les sens, sans aucune logique. Le brouhaha du mental, chitta vritti nirodha. Et si vous vous reconnaissait là dedans, alors vous savez à quel point il est difficile de sortir seul de cette noyade.
N’amoindrissez pas vos blessures du passé
Je vais bientôt avoir 30 ans, et je réalise simplement aujourd’hui que certaines de mes expériences passées ont laissé une empreinte bien marquée sur ma peau. Jusqu’à présent, je n’y avais pas vraiment porté attention. Parce que j’étais focalisée sur d’autres sujets. Et aussi peut-être, parce qu’il était plus simple pour moi de tourner le regard dans une autre direction. Le fait est qu’aujourd’hui, c’est un peu la dernière pièce de mon puzzle. Je l’ai compris par l’écriture, mais aussi et surtout, par les rencontres et les expériences. Vous savez, il y a ce jour où vous vous retrouvez nez à nez avec ce que vous fuyiez le plus, sans jamais réellement savoir que vous le fuyiez… Sauf que ce jour-là, aucun échappatoire ne se présente à vous. Ou comme dans mon cas aujourd’hui, vous n’avez tout simplement plus l’envie de fuir. Vous avez envie de prendre le taureau par les cornes, et d’affronter ce que vous avez à affronter.
Cette étape est difficile oui, mais elle relève aussi d’une décision très sage. Celle d’accepter vos expériences douloureuses passées, sans les amoindrir. Quelque soit ce qui vous a touché, peu importe le degré de douleur dans laquelle la société a décidé de la classer, si elle a fait l’objet d’une forme de violence, de douleur, alors vous vous devez de la prendre en compte.
Avez-vous déjà entendu parler du terme d’auto-sabotage ? J’en ai compris la signification véritable que très récemment. S’auto saboter consiste à adopter inconsciemment une attitude qui aura pour finalité de faire échouer ce que nous poursuivions. Cette attitude, nous l’adoptons en réaction à une peur, et elle a finalement pour objectif de nous protéger de ce qui nous effraie. L’auto sabotage nous empêche d’évoluer et nous amène à recréer encore et encore les mêmes schémas. Et oui, dis comme cela, ça a l’air très simple. Si nous comprenons l’idée alors nous devrions, en pratique, être en mesure de ne pas tomber dans le panneau. Sauf que notre subconscient est bien plus fourbe que cela…
S’entourer des bonnes personnes pour s’ouvrir aux critiques constructives
Au delà de l’écriture comme moyen de m’auto analyser et de mettre en place ce que j’aime appeler un « plan d’action », j’ai appris à m’entourer des bonnes personnes. Ces bonnes personnes, ce sont celles en qui j’ai confiance. Celles qui auront toujours un discours bienveillant à mon égard. Celles qui ne me jugeront pas, mais qui sauront trouvé les justes mots pour m’aider à avancer dans ma reconstruction. C’est en grandissant que j’ai appris à me créer un cercle bienveillant. J’ai avec le temps fait le tri dans mes relations. Tri qui s’est au final fait naturellement au travers de la connaissance que j’ai développer de moi même. Car sans la connaissance de soi, comment pouvez-vous savoir quelles sont les bonnes personnes pour vous ?
J’ai à coeur d’aider au développement personnel de chacun. De partager mes expériences et mes réflexions personnelles pour permettre à qui veut bien les écouter, de grandir un peu plus. Cela ne veut pas pour autant dire que je suis une âme complètement indemne ou reconstruite à l’instant T. Les expériences douloureuses, ce sont finalement celles qui définissent votre palette de couleurs. Et cette sensibilité que vous développez, cette lumière brute qui émane de vous, c’est celle là qui attira et touchera. C’est celle qui attisera la curiosité, et c’est aussi celle qui inspirera.
Faire la différence entre la critique constructive et la critique gratuite
L’ouverture d’esprit et le lâcher prise sont les 2 clefs qui, ensemble, vous mèneront vers la guérison.
En lâchant prise sur le jugement des autres, tout en ouvrant votre esprit aux retours de votre entourage sur vos expériences douloureuses, vous serez en mesure de mettre le doigt sur les raisons qui sont à l’origine de votre peur du jugement, et par conséquent, de parvenir à mettre en place votre propre plan d’actions. Ce soutien et cet accompagnement, nous en avons tous besoin. Seul, nous ne pouvons pas devenir cette meilleure version de nous-même. Car nous dépendons tous les uns des autres. Notre bonheur ne dépend pas, et ne devrait en aucun cas dépendre des autres. Mais c’est justement en prenant en compte l’environnement dans lequel vous évoluez, et les différents éléments qui vous affectent, que vous serez en mesure de vous débarrassez de toute dépendance affective. Et donc d’apaiser votre peur du jugement.
Le mantra « je suis assez » prend ici tout son sens.
Vous êtes assez, pas dans le sens où vous devriez cultiver la solitude pour vous protéger.
Mais, vous êtes assez, dans le sens où vous formez un tout complet. Vous n’avez besoin de personne pour trouver votre bonheur, simplement de vous reconnecter à votre essence véritable.
Le jugement des autres disparaitra, dès lors que vous lâcherez prise sur l’importance que vous attribuez à leur opinion. Soyez vous et simplement vous, et c’est dans votre vulnérabilité et dans vos imperfections, que votre singularité rayonnera.
Adeline
Ton ebook de Noel est juste trop bien ma meilleure amie me l’a offerte et tes autres ebook aussi . Bisous bisous Adeline